Le musée reprend ses activités !!! l’exposition Voyage en hiver est ouverte

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Voyage en hiver

A l’heure où les hivers sont moins rigoureux que jadis, où le changement climatique bouleverse notre

appréhension des saisons, le musée d’art et d’histoire Alfred Douët met à l’honneur l’hiver.

L’hiver a construit dans l’inconscient collectif le mythe d’une Auvergne rude envahie par le froid et la

neige. Avec ses collections et des prêts à des collectionneurs privés et publics, dont le musée des

Peintres de Murol, le MAHAD présente un ensemble d’oeuvres picturales, graphiques, d’objets

représentants l’existence des campagnes auvergnates durant la saison hivernale.

Représenter la saison hivernale dans ses dimensions atmosphériques n’est pas un sujet avant la

naissance de l’Impressionnisme, mais représenter l’homme dans ses activités à cette saison

certainement. Avec l’École flamande, et entre autre Pieter Bruegel (1525-1569) l’homme devient le

sujet. Pieter Bruegel excelle dans la représentation des expressions humaines et plus encore dans les

effets de la lumière comme révélateur du monde. L’historien de l’art Philippe Roberts-Jones

(1942-2016) dit de Bruegel : “Bruegel y offre la preuve de son esprit novateur dans un genre

nouveau : l’appréhension du monde à travers ce qui le rend visible, le phénomène lumineux, et ce que

l’on nommera un jour impressionnisme trouve ainsi ses premiers gènes.”

C’est sans aucun doute l’Impressionnisme, qui nous offre les plus belles représentations de la

campagne sous les effets de l’hiver. Camille Pissarro, Claude Monet se sont délectés des effets de la

lumière du givre et de la neige. Les mouvements post-impressionnistes ont perpétué l’intérêt pour la

saison hivernale si riche en effets lumineux.

L’exposition présente un ensemble d’oeuvres peint à Murol, dans le massif du Sancy, au début du XXe

siècle, autour de l’abbé Boudal, où une dizaine de peintres dont Victor Charreton et Vladimir de

Terlikowsky se sont rassemblés pour étudier les effets de la neige dans une montagne qui avait

conservé tous les aspects de la vie rurale du siècle précédent, fondant ainsi ce que nous nommons

aujourd’hui, l’École de Murol.

Un ensemble de cartes postales tirées en grands format complète les oeuvres picturales. Les cartes,

prolongement populaire de la photographie, racontent l’hiver entre romantisme et réel. Des objets

mis en scène tenteront le récit d’un intérieur autour de la cheminée. Enfin, le témoignage émouvant

de l’hiver en Haute-Auvergne dans les années 50, filmé par M. Besse, pharmacien à Pierrefort

donnera corps à la vie rurale en ces temps ou l’hiver était bien présent.