Alfred Douët Le légataire et sa collection
Avocat, mécène, historien, soldat, collectionneur, notable sanflorain, cavalier…toutes les facettes d’Alfred Douët se dévoilent dans les collections du musée
Né en 1875 à Saint-Flour, Alfred Douët est le fils unique de Léon Douët, banquier et maire de Saint Flour de 1892 à 1917, et de Marthe Beaufils-Coste, de famille sanfloraine. De ses grands-parents paternels, Louis Joseph de Ceverac et Marie-Anne Bertrand, Alfred Douët héritera d’une riche bibliothèque de volumes de droit ou de jurisprudence, d’œuvres littéraires, historiques et philosophiques du XVIIe siècle. Cette bibliothèque, aujourd’hui conservée dans le Salon d’étude du musée, fera naître chez le jeune Alfred l’amour du livre et des connaissances.
Issu d’une lignée d’avocats, Alfred Douët étudie le Droit mais ne plaidera pas. Il appliquera la rigueur de sa formation à l’étude du passé ; de son passé. La recherche des ses origines familiales l’amènera à fréquenter les archives de toutes sortes et les tables de travail de la bibliothèque nationale. A travers sa propre généalogie, c’est toute une étude sociale et historique de l’Auvergne qu’il va entreprendre. Il héritera de la bibliothèque de ses grands-parents paternels qui fera naître chez lui l’amour du livre et des connaissances. On retrouve de nombreux volumes de droit ou de jurisprudence, des œuvres littéraires, historiques et philosophiques du XVIIe siècle, aujourd’hui conservés dans le Salon d’étude du musée.
En 1903, il épouse Marie Eugénie de Bécourt, avec qui il aura deux enfants : Guy né en 1904, et Bertrand en 1914. Tous trois décédèrent de la tuberculose entre 1925 et 1936.
En 1909, ce passionné d’art et d’histoire rachète le château des Ternes et en fera sa résidence principale jusqu’au rachat de la Maison Consulaire de Saint-Flour.
Excellent cavalier, il créa l’un des plus grands élevages équins du Cantal à Volzac et écrit quelques articles dans les journaux spécialisés ; on croise ainsi nombre de chevaux dans les collections du Musée.
Il participa même à la Grande Guerre, réintégré à sa demande dès 1914. Affecté au Train des Equipages, il fut décoré de la Croix de Guerre et de la Légion d’honneur.
Il meurt à Paris le 27 janvier 1952 d’une pneumonie contractée lors d’une séance d’équitation. Mais la mort de ce collectionneur annonça la naissance d’un musée alors qu’il avait testé en faveur de la Caisse d’Epargne dès 1948, banque dont il avait été membre du Conseil d'Administration et dont le siège était le bâtiment contigu à la Maison Consulaire.